La Dentellière
Porte d’immeuble : déjà un code... Mais il ne résistera pas à la maligne enquêtrice que je suis. Il faut dire que je suis bien guidée. Un aller-retour au bureau (pourquoi je n’ai pas emporté avec moi cette lettre ?!), un savant calcul et la porte est ouverte.
Et là, devant moi, une, non deux, non trois portes verrouillées ! Chacune d’elles avec un digicode… Premier indice trouvé, premier calcul, et la porte est ouverte sans forcément utiliser toutes les indications proposées.
J’entre dans un bureau. Quelques conversions d’écriture en puissances de 10 permettent de débloquer le téléphone laissé sur les lieux : un échange de SMS me fournit les éléments nécessaires pour accéder aux archives. Après une fouille assez rapide, j’obtiens le code pour la troisième porte non sans avoir dû éplucher un dossier plein de défis mathématiques.
Dernière porte, j’entre dans un grand appartement, une salle de réunion semble-t-il. On y trouve un coffre qu’il faut au préalable ouvrir avant de pouvoir accéder aux indices de la pièce avoisinante, déjà repérés mais non actifs. Chaque chose en son temps, suivre la logique et ainsi décoder le message qui indique l’endroit où le tableau « La Dentellière » est finalement caché.
L’immersion du départ est très sympathique, on s’y croit, on se prend au jeu même s’il y a finalement peu de fouille. On aurait apprécié devoir chercher plus longtemps, voire avoir de fausses interactions. L’escape game est efficace et oblige le détective à suivre la logique de son prédécesseur. Du codage, des équations, des fonctions, des conversions de puissances, Thalès, Pythagore et j’en passe… Je ne suis pas professeure de mathématiques, mais j’ai adoré en faire pour retrouver« La Dentellière ». Une bonne révision pour un bon moment à la maison.
Le témoignage ci-dessus de Delphine Briot traduit bien ce que l’on vit en jouant à l’escape game de Claire Auzillon Dorel, professeure de Mathématiques. Un jeu dont l’esthétisme renforce l’immersion du joueur. Des énigmes variées et originales : on débute avec un filtre rouge et un message polychromatique. Certains codes pourraient être plus difficiles ou, du moins, Claire pourrait en proposer une plus grande diversité. En particulier, le message final se devine : j’avoue ne pas avoir résolu tous les défis mathématiques pour retrouver la trace du(des) tableau(x).
Malgré le nombre de portes et de digicodes, la version du jeu que nous avons pu tester est linéaire [1]. Le joueur est guidé et certains objets ne deviennent actifs qu’après passage obligatoire par une étape imposée. Ce n’est qu’un détail, mais cela donne cette sensation de « suivre la logique de son prédécesseur », ou plutôt de l’auteure. Une imbrication d’éléments, comme trouver une consigne ou un indice dans une pièce qui ne serait utile que plus tard, permettrait peut-être de casser ce sentiment de chemin balisé.
Nous avons apprécié l’énigme des puissances de 10 avec un cadenas virtuel Lockee très bien intégré dans l’interface Genially !
Comme l’an dernier, Claire avait programmé avec sa classe de Troisième la réalisation d’un escape game grandeur nature afin de réviser le brevet. Le projet s’étant arrêté suite au confinement, l’enseignante s’est essayée à Genially pour créer cette version numérique qui est une réussite. La Dentellière est un jeu efficace au scénario cohérent avec un rebondissement de dernière minute. Certains tourneront peut-être en rond avant de découvrir où est caché ce fameux tableau ! Mais lequel ?
[1] Une modification est en cours de réalisation.
le 17 avril 2020
Scénario annoncé | ✓ |
Amorce audiovisuelle | |
Final marqué | ✓ |
Organigramme | |
Scénario convergent | |
Imbrication | |
Énigmes variées | ✓ |
Fouille | ✓ |
Puzzle | |
Cadenas | ✓ |
Outils numériques | ✓ |
Ambiance sonore | |
Consignes réduites |
Merci à Claire Auzillon Dorel pour le partage de ce jeu et à Delphine Briot pour son témoignage et analyse.